Marché de l’immobilier parisien en 2023 : l’impact de la hausse des taux d’intérêts bancaires

Marché de l’immobilier parisien en 2023 : l’impact de la hausse des taux d’intérêts bancaires
Transactions Immobilières

Si avant 2021, les taux d’emprunt immobilier avoisinaient le 1 % en France, les choses ont drastiquement changé dès le début de l’année 2022. Les banques affichent des taux de plus en plus élevés.

Mais depuis janvier 2023, elles peuvent davantage se le permettre lorsque ce sont les taux d’usure, eux-mêmes, qui montent à vitesse grand V. 2,59 % en janvier 2023, 2,82 % en février, 3,13 % en mars pour les taux de crédits… Les prévisions attestent même un chiffre jusqu’à 4 % à la fin de cette année. Cette évolution apporte forcément ses retombées sur le marché de l’immobilier, notamment sur celui de la capitale.

La donne a impérativement changé pour les acquéreurs. La proportion d’emprunteurs a relativement diminuée. Voici ce qu’il en est.

Un rallongement des délais de remboursement

Face à des taux d’intérêt changeants et évoluant vers une hausse fulgurante, les acheteurs qui peuvent emprunter se voient ajuster les conditions de leur crédit. Ils optent le plus souvent pour un rallongement de la période de remboursement. En janvier 2023, ce sont 66,6 % des prêts contractés qui concernent les délais de 20 à 25 ans contre 56 % en 2021. Toutefois, l’on estime que si l’augmentation des taux est maintenue, elle aura raison sur les emprunteurs encore actifs auprès des banques.    

Un marché à deux vitesses selon le produit

Malgré cela, la baisse des prix est lente sur le marché de l’immobilier à Paris. De plus, le nombre d’acquéreurs n’est pas en baisse à tous les niveaux. Effectivement, les acheteurs de produits haut de gamme restent actifs, car la majorité d’entre eux n’ont pas recours à un prêt immobilier pour financer leur achat. Que les taux augmentent ou pas ne menace donc pas leur capacité d’acquisition. Les prix des propriétés d’exception gardent ainsi leur évolution. Au pire, ils pourraient stagner, mais sans descendre.

La situation est toute autre du côté des biens qui présentent des défauts ou qui se trouvent dans les quartiers les moins recherchés de la capitale. Ils sont acquis par les acheteurs qui disposent d’un apport modeste et qui doivent recourir à un emprunt. La hausse des taux d’intérêt bancaire influe lourdement sur leur capacité d’acquisition. Ils sont moins nombreux sur le marché. Par conséquent, les prix ont commencé à baisser. Cependant, un effondrement des valeurs courantes n’est pas pour tout de suite.

Publié le 16/05/2023

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