Le taux d’usure en juillet 2023

Ce mois de juillet est marqué par le plus haut taux d’usure jamais pratiqué depuis 2012. En effet, une progression de 41 points de base sur un mois est constatée. L’enjeu est de pouvoir réactiver un marché atone depuis un certain temps. Voici davantage de détails.
Les taux d’usure à appliquer au 1er juillet 2023
Les taux d’usure que les banques et établissements de crédit doivent respecter depuis le 1er juillet 2023 sont les suivants :
pour les crédits à taux fixes de moins de 10 ans : 4,11 %, soit 0,12 % de plus par rapport à juin 2023 ;
pour les crédits fixes remboursables en 10 à 20 ans : 4,84 % avec une hausse de 0,39 % ;
pour les crédits à taux variables : 4,69 %, soit 0,22 % de plus par rapport au mois précédent ;
pour les crédits relais : 5,04 %, ou 0,37 % plus élevé qu’en juin ;
pour les crédits immobiliers de plus de 20 ans : 5,09 % avec un écart de 0,41 % par rapport au moins précédent.
Pour rappel, une révision mensuelle est entreprise sur le taux d’usure depuis février 2023, selon l’article L314-6 du Code de la consommation. La Banque de France prévoyait d’adopter le procédé pour seulement six mois. Mais elle a évoqué un prolongement de cette période jusqu’à au moins la fin de l’année.
En outre, le seuil usuraire est calculé sur la base de la moyenne des taux appliqués pendant les trois mois précédents à laquelle on rajoute le tiers. D’autres paramètres sont pris en compte tels que les crédits décaissés durant le dernier trimestre.
Quelles répercussions sur les acquéreurs ?
Depuis le début de la crise sanitaire, la plupart des demandes de crédit sont bloquées par un manque d’apport de la part des emprunteurs. Cela empêche le plus grand nombre de décrocher un prêt. Des taux d’usure plus élevés devraient alors délivrer les dossiers en souffrance. Toutefois, cela signifie également la hausse des coûts liés à l’emprunt.
Quoi qu’il en soit, les prévisions annoncent des taux jusqu’à 5 % d’ici le début de l’année 2024. Pour trouver la meilleure offre, il est fortement conseillé à l’emprunteur de recourir à un courtier.